Comment pratiquer le sexe anal de façon plaisante et orgasmique

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La sodomie est un fantasme pour beaucoup d'entre nous. Cependant, pour beaucoup, cela reste un fantasme ou un souvenir ponctuel et douloureux. 72 % des femmes disent éprouver de la douleur physique lors des relations sexuelles anales. Sans surprise : il y a des secrets techniques que la plupart d'entre nous ne connaissent pas, et de nombreuses précautions physiques et psychologiques à prendre pour le rendre possible, indolore et agréable.

1. Préparation, préparation, préparation : l’art de la magie.

L’anus humain peut être pénétré et y ressentir beaucoup de plaisir – ou de douleur. En fait, il a de nombreuses similitudes avec un vagin... et quelques différences importantes.

La pénétration anale nécessite une lubrification, et elle ne produit pas la sienne propre (et, je le répète, la salive n'est PAS un bon lubrifiant !)

Mais il y a aussi besoin que les muscles soient détendus, échauffés, étirés, afin de pouvoir recevoir une baguette magique (pénis, godemiché, ou même doigt !).

Cela prend une série d’étapes en 2 temps :

• Détendre les muscles – cela nécessite une relaxation psychologique et le temps nécessaire pour que la connexion entre le cerveau et les muscles s'enregistre.
• Étirer les muscles afin de se préparer à l'action – ce qui prend également un certain temps pour stimuler le sphincter (muscle) pour qu'il s’élargisse, se dilate et s'étire.

Lorsque les muscles locaux sont détendus et commencent à s’activer, alors les terminaisons nerveuses peuvent percevoir du plaisir, ce qui renforcera la relaxation et l'étirement. S'ils sont correctement préparés et excités, les muscles de l'anus auront même une certaine action réflexe, y compris une forme de succion, de contraction et d'étirement, ce qui rendra les sensations plus agréables pour les deux.

2. Attention : il y a une SECONDE PORTE SECRÈTE !!!

C'est un fait peu connu, et très important dans la prévention de la DOULEUR !

Il y a un premier sphincter à l'entrée (l'anus). Il y a un deuxième sphincter environ 4 à 6 centimètres après l'entrée (1,5 à 2,5 pouces). La partie du côlon entre la « porte 1 » et la « porte 2 » est souvent appelée « la bulle anale ». Ce sphincter est palpable au doigt lors de la préparation (voir partie 4).

Cette « deuxième porte » a besoin d'une stimulation relaxante et douce de la même façon que la première. Sinon, même si la première entrée est ouverte, l'hôte.sse pourrait ressentir une douleur dans la partie plus profonde du côlon, et cela gâcherait toute l’expérience. Cette douleur peut même provoquer des réactions réflexes telles que la contraction brutale de la "première porte"... au risque d'un passage très embarrassant à l'hôpital.

3. Fantasmes, envies et réticences – respectez-vous !

Avant de faire quoi que ce soit de sexuel, vous devez vous assurer non seulement que les DEUX partenaires sont disposés à le faire, mais qu'ils le désirent vraiment (consentement enthousiaste). Prenez garde au piège consistant à confondre les fantasmes avec des désirs réels (pour en savoir plus, voir mon article sur les fantasmes kinky):

• Certains sont du "pur désir". Je veux les faire, je suis sûr que je les apprécierai.
• Certains sont un désir/fantasme "Kinky". J'aimerais bien les essayer, en plus ils ont un parfum délicieusement excitant de "fruit défendu"... et je pense que ça peut me plaire, mais je n'en suis pas sûr.
• Certains sont du "pur fantasme" : cela m'excite d’y penser quand je suis seul, mais si elles se produisaient devant moi, elles me feraient vomir. Ces fantasmes sont un moyen pour mon cerveau de faire face à mes anciens traumatismes. Ceux-ci ne devraient jamais être réalisés.

Assurez-vous que les deux partenaires sont clairement conscients de la position de chacun sur cette échelle et respectent cet état initial. Parlez-en entre vous!

De plus, il peut y avoir des « tabous » et des réticences :

• En particulier pour les hommes (cisgenre), il peut y avoir une réticence « masculine » à se faire pénétrer. C'est lié à la façon dont la société représente la masculinité. Il existe un mythe selon lequel le désir d'être pénétré est « gay ». Ce n'est PAS gay. Ressentir du plaisir anal ne dit rien sur votre identité, ou vos attirances – j'ai rencontré des hommes qui ne sont pas du tout attirés par les hommes, mais dont les orgasmes les plus intenses sont en "réception". Et des hommes homosexuels qui n'apprécient pas la sensation.
• Cependant, savoir que ces réticences sont infondées ne les fait pas forcément sortir de nos cerveaux ! Parfois, ce savoir suffit à franchir le pas, parfois il faut un certain temps à l'esprit pour s'adapter, mais certaines personnes ne peuvent pas se débarrasser de leur conditionnement. Respectez-vous!
• Il peut y avoir des réticences liées à l’hygiène. On peut employer un lavement, mais pas trop souvent (deux fois par mois, c'est souvent trop). Dans tous les cas respectez-vous !
• Il peut y avoir une association entre anal et « sale », ou entre être pénétré par l'anus et être « humilié ». Assurez-vous que vous êtes sur la même longueur d'onde sur cette question. Certaines personnes fantasment sur l'humiliation, d'autres non – et il ne faut jamais se forcer (sinon c'est de la maltraitance voire du viol). Un décalage entre notre désir et la façon dont il est mis en œuvre peut vraiment gâcher le moment, voire conduire à un traumatisme grave. Respectez-vous !

4. OK, alors comment pouvons-nous détendre et étirer ces sphincters ?

La première partie est... psychologique. Cela a à voir avec le désir mutuel d'essayer, la façon dont on fantasme et envisage la chose.

A partir de là, le désir va monter et se construire en même temps que la confiance entre les deux partenaires, avec l'expérience du plaisir mutuel... plaisir et orgasmes... Il est important que les deux partenaires soient désirants et excités avant toute interaction sexuelle et celle-ci en particulier.

Une fois que tout le monde est confiant, désireux et excité, il y a une préparation physique spécifique :

1. Massez d'abord doucement l'entrée ; caressez-la doucement avec votre doigt et du lubrifiant. Cela réveillera les terminaisons nerveuses et dira à votre système "quelque chose de doux se passe ici".
2. Continuez à masser doucement, en ajoutant du lubrifiant à volonté (il faut que ça glisse), SANS chercher à pénétrer avec votre doigt.
3. Laissez le doigt près de l'entrée avec de très petits mouvements de caresses et de massages. À un moment donné, comme par miracle, vous sentirez la porte s'ouvrir et aspirer votre doigt. L'invitation est très explicite ; il y a un mouvement de succion identifiable. N'essayez pas de le forcer ou de l'accélérer.
4. Pratiquez des mouvements de va-et-vient lents et doux avec votre doigt, sortez et rentrez, et répétez le massage plusieurs fois, jusqu'à ce que vous sentiez le sphincter complètement détendu et accueillant.
5. Ensuite, introduisez votre doigt plus profondément dans la « bulle », jusqu'à atteindre la deuxième porte.
6. Répétez le processus avec la deuxième porte : massage, stimulation douce jusqu'à ce que vous la sentiez s'ouvrir.

Selon l'individu, son expérience du plaisir, sa confiance en lui/elle et en sa/son partenaire, ses associations psychologiques et son état digestif (!), tout cela peut varier considérablement en termes de temps et d'efforts qu'il faut pour ouvrir les DEUX PORTES. Certaines personnes ont une première porte facile et une deuxième porte timide, et certains ont une première entrée timide et une porte intérieure confiante.

Si c'est votre première fois, vous devrez peut-être répéter le processus pendant plusieurs séances, avant de pouvoir réellement aller au point où quelque chose d'aussi gros qu'un pénis peut être introduit avec plaisir.

5. L’Orgasme anal

Il existe 4 types d'orgasmes anaux :

• Orgasme de l'entrée. La zone autour de l'anus (première porte) est très riche en terminaisons nerveuses. Le simple fait de stimuler la zone, lorsque l’on est dans un état d'excitation profonde, peut être si agréable et excitant qu'il peut être en soi une source d'orgasme. Cela peut arriver quel que soit votre sexe.
• Orgasme psychologique : on est en train de faire quelque chose de fantasmatique (et souvent transgressif), on ressent des sensations intenses et un moment de connexion profonde avec son/sa partenaire. Cela peut suffire pour que ces sensations submergent la système nerveux et mènent à un orgasme.
• Orgasme de la zone K pour les corps féminins. Il y a une zone très sensible, sur la paroi qui sépare le vagin du côlon. Elle se situe à environ 3 à 5 cm de profondeur dans le vagin et de 4 à 6 cm dans le côlon – cela peut varier d'un individu à l'autre. Cette zone peut générer des orgasmes intenses si elle est pressée et caressée doucement de la bonne façon.
• Orgasme de la zone P pour les corps masculins. La prostate est l'organe où le sperme est produit (les spermatozoïdes sont produits quotidiennement dans les testicules, puis envoyés à la prostate, où ils mûrissent pendant plusieurs jours et sont conservés dans le liquide séminal produit sur place, et le résultat, le sperme, est expulsé de la prostate au moment de l'orgasme). Masser la prostate produira des orgasmes profonds, et parfois le pénis expulsera doucement du liquide seminal dans le processus. Le point P se trouve généralement vers 7-10 cm de profondeur, après la « deuxième porte ». Il faut presser vers l'avant (en direction de la vessie) pour stimuler la prostate - doigt en crochet, un peu comme pour la stimulation du point G.

Notes importantes :

• L'orgasme prostatique est une réponse physiologique à la stimulation de la glande responsable de l'éjaculation. Rien de "gay" ou de "féminin" là-dedans. Si vous le ressentez, cela ne veut rien sur votre identité ou vos attirances. C'est simplement que vous êtes capable de sentir votre prostate, qui est un organe exclusivement masculin. Pas de honte, au contraire, cela signifie que vous ressentez votre propre masculinité ! Profitez !
• Si vous êtes un homme hétérosexuel, le point P peut être atteint et stimulé par les doigts de votre partenaire s'ils sont assez longs - mais vous voudrez peut-être essayer avec un strap-on afin de vivre une situation de «rôle inversé», ce qui peut être très amusant et excitant - et peut aussi approfondir votre compréhension mutuelle, et créer plus d'intimité.
  
• Les deux orgasmes anaux profonds nécessitent souvent une certaine acclimatation avant de pouvoir être réellement ressentis. Le cerveau doit être capable de lire les signaux du système nerveux transmettant le plaisir. Les premières fois, vous pouvez ressentir quelque chose de « bizarre », avant d’exploser dans des orgasmes incroyables. Et bien sûr, ce n'est pas instantané, il faut de longues minutes de stimulation!
  
• Je recommanderais de NE PAS utiliser de jouets vibrants sur la prostate avant d'avoir expérimenté l’orgasme P sans vibration. Si votre premier orgasme prostatique est obtenu grâce aux vibrations, vous aurez beaucoup de mal à le ressentir sans elles (effet d'accoutumance).

C'était « tout sur la sodomie » – selon Orgasm Lovers.

Si vous avez des questions, des commentaires ou si j'ai oublié quelque chose, n'hésitez pas à me le faire savoir.